Après avoir entamé des démarches pour un rapprochement avec le plaignant, les 7 prévenus qui pensaient en avoir fini avec leurs ennuis judiciaires ont été contrariés, le mercredi 16 janvier 2019, en pleine audience correctionnelle par le procureur.
Coup de théâtre en pleine audience correctionnelle, le mercredi 16 janvier 2019, au tribunal de Yopougon. Les 7 prévenus qui avaient fait un rapprochement avec le plaignant, Blatile Claude, PDG de Sud Edition, doivent repasser devant le juge, le mercredi 6 février prochain. Malgré la démonstration des avocats des deux parties, pour montrer que Blatile Claude a retiré sa plainte, le procureur a opposé une fin de non-recevoir. « Vous faites des rapprochements, mais vous ne nous mettez pas au courant. Vous nous faites sortir pour effrayer les gens. C’est comme si vous dites aux femmes de se cacher parce que le masque arrive. Mais le masque ne sort pas. », a caricaturé le représentant du parquet dont l’intervention a fait tordre de rire l’assistance.
Il n’avait pas tort puisque sa pertinente remarque a rencontré l’assentiment du juge qui a renvoyé le dossier au mercredi 6 février prochain, non sans demander au plaignant et aux 7 prévenus de lui donner leur convention à la prochaine audience.
Pour le PDG de Sud Edition, c’est déjà une satisfaction « Je suis heureux. Les frères ont reconnu leur faute. Certains m’ont vu avant l’audience d’aujourd’hui et ont juré de se débarrasser de tout ce qui est mauvais. Normalement, c’était au niveau de la brigade de recherche qu’on devait régler l’affaire à l’amiable. Ils ont pensé qu’ils étaient forts. Or, ils étaient en faute. C’est maintenant qu’ils reconnaissent leur faute. Je retire ma plainte pour qu’on s’entende définitivement pour éradiquer tout ce qui est contre façon, et j’ai la solution. », a dit Blatile Claude, avant d’ajouter que la prochaine audience sera celle de la paix entre les éditeurs et les revendeurs : « L’audience du 6 février sera une audience de paix, de réconciliation nationale entre les 5 grands éditeurs, les libraires et revendeurs de Côte d’Ivoire. Je pense qu’à l’audience du 6 février, leur association sera officiellement présentée aux autorités ivoiriennes. Ils m’ont pris comme membre fondateur et certains éditeurs comme M. Bouaré, PDG de Classique ivoirien. On accepte d’être membres de leur association. On va les accompagner, on va les organiser. Déjà nous sommes en relation avec des instituts financiers qui vont les accompagner. Que chaque libraire, revendeur prenne sa carte de membre. »
Pour sa part, Coulibaly Boubacar, futur président de l’association des libraires et revendeurs de Côte d’Ivoire, a au nom de ses pairs, « salué et remercié » le PDG de Sud Edition, avant de le qualifier de « digne représentants de tous les plaignants", à savoir Editions Eburnie, NEI-Ceda, les Classiques et l’Edition Frat Mat. « C’’est un sentiment de gratitude qui nous anime, à l’annonce du retrait de leur plainte…Nous allons en profiter pour faire le ménage dans nos rangs et tenter à notre façon de sauver le livre ivoirien ». Il a mené cette médiation avec Cissoko Djibril, président de l’association des commerçants d’Adjamé centre social (Acomas) ou Roxy.
Pour rappel, M. Blatile Claude, PDG de Sud Edition a porté plainte contre 7 libraires et revendeurs pour reproduction frauduleuse et diffusion de ses œuvres d’esprit. Depuis le mercredi 7 novembre 2018, l’affaire est passée en audience correctionnelle au tribunal de Yopougon, avant d’être renvoyée à plusieurs reprises. Elle pourrait connaitre son dénouement le mercredi 6 février prochain.
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